jeudi 1 mars 2012

Cartographie mémorielle

Ce projet a pour but de laisser une trace des archives avant leur déménagement qui sonnera le glas de cet endroit si mystérieux.
En effet, nous avons vécu une exploration onirique qui fut trés surprenante. Un lieu kafkaïen, mélange de cafarnaum apocaliptique et qui malgré les apparences était parfaitement classé !
L'endroit se présenta assez oppresant, les plafonds trés bas, et tout l'espace entièrement occupé par des étagères pleines à craquer. Un doux fumet d'humidité moisissante ennivrait nos papilles.

Ce lieu m'a beaucoup marqué surtout que je ne m'attendais pas du tout à ça ...
Dans l'immaginaire collectif, les archives sont un lieu ultra asseptisé, blanc, parfaitement alligné avec une certaine rigueur "médico-militariste". J'imagine bien qu'aprés le déménagement les archives se rapprocheront trés certainement de ce cliché.

Au départ, je voulais modéliser un témoignage de cet endroit pour que l'on puisse déambuler dedans virtuellement. Je m'apprêtais à retourner sur place pour prendre toutes sortes de mesures, de photos, récupérer les plans du bâtiment, etc ...
Mais avoir un témoignage trop réaliste de l'endroit m'enfermerait dans un carcan purement architectural de retranscription pure. La beauté du lieu est dans le souvenir et les émotions que l'on a éprouvé en déambulant dedans. Je vais modéliser ce lieu en 3D en me basant uniquement sur mes souvenirs et ceux des autres personnes (les participant du projet ) ayant foulé cet endroit.
Ainsi, nous retracerons une cartographie mémorielle du lieu, issu de notre mémoire collective .
Ce concept d'archivage par le souvenir devient une mise en abyme des archives elles-mêmes qui ont pour but de matérialiser la mémoire collective. Tels des archivistes de la réminiscence, nous allons créer une archive des archives.


1ère mise en situation:
ordinateur, écran et manette filiaire pour déambuler virtuellement dans le lieu.

2éme mise en situation:
Vidéo de déambulation projetée (ou sur un écran) avec pour fond sonore les témoignages oraux recueillis.

Laurent Kobel ESBAMA




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