1000W236 : tracts, brochures - de 1941 à 1942.
1000W238 : propagande - après guerre.
Après de nombreux essais pour honorer Michel, j’ai choisi de créer un flipbook à partir d’archives photographiques personnelles. Le carnet est composé de deux photographies alternées. Mon arrière grand père fut immortalisé devant un arbre dans son uniforme en 1935. Il paraît ébloui par le soleil. J’ai modifié cette photo pour lui fermer les yeux. En alternance, mon arrière grand père ouvre et ferme les yeux. L'animation simule la possibilité de deux photographies prisent sur le même instant où l'intensité de la lumière du soleil entraîne le raté et la réussite de la prise de vue. Le carnet donne une seconde vie à Michel à titre posthume.
Esbama, Chloé Richez.
A partir d'une recherche aux archives, je me suis rendue compte qu’il n’existait pas de cartes de Montpellier entre le cadastre napoléonien (entre 1807 et 1838) et les cartes d’Etat Major, les plus récentes datant de 1907.
Si la répartition des bâtiments de l’Ecusson a peu évolué durant cette période, il en est autrement pour le cadastre et le vécu de ces lieux. Comment construire alors une mémoire collective ?
Comme s’il s’agissait d’une maladie neuronale, l’animation vidéo proposée présente le cadastre de 1807, centré sur l’Ecusson, progressivement dévoré aléatoirement et irrémédiablement par ces « trous noirs de la mémoire urbaine».
Travail sur l’espace public et la mémoire.
Recherche de photos d’archives de la Place de la Comédie.
Cette recherche montre la redondance de l’opéra sur la place, le bâtiment étant resté le même au travers des années tandis que tous les autres bâtiments alentours, ainsi que la place elle-même, ont été restructurés. En superposant ces images de l’opéra, on se rend compte de la permanence du bâtiment au travers des années, il était tel qu’on le connait aujourd’hui, il est montré.
L’oeuvre montre la superposition de photographies, depuis la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, inspirée du travail de Corinne Vionnet.
Les tirages sur transparents sont issus de photos d’archives et de photos plus actuelles réalisées par des touristes.
Dans les bâtiments des archives de l'Hérault sont stockés de nombreux documents.
Lorsqu'on visite les zones de stockage on peut voir de nombreuses étagères. Elles sont alignées les unes à côté des autres pour former des longues travées.
Les étagères sont toutes identiques mais les documents qui sont stockés sont très différents : des boîtes archives, des piles de vieux documents, des livres...
L'impression qui se dégage est celle d'un grand fouillis, qui perturbe la vision. Lorsque j'ai visité, j'avais le sentiment d'être perdue au milieu des rayonnages et des boîtes. Je ne voyais que des étagères à perte de vue. J'avais l'impression d'être écrasée par leur grandeur et leur nombre.
J'ai récupéré une étagère inutilisée pour faire mon projet.
Je l'ai transformée pour lui donner l'apparence d'un mobilier qui s'est affaissé sous le poids de son contenu. Elle a été déformée grâce à un cric de voiture. Suite à cet écrasement, elle a perdu sa fonction principale de support d'archivage.
Elle est devenue un autre objet par la création d'une forme nouvelle. Le décalage avec sa fonction initiale donne un sentiment d'incompréhension et de perte. Elle peut représenter le poids des souvenirs qui ont pu reposer sur elle et poser la question du support de la mémoire.
Cette étagère veut provoquer le spectateur, elle veut le faire réfléchir avec humour à la fonction qu'elle devrait avoir.Dans ce cas l'œuvre n'est pas obligées de représenter quelque chose de reconnaissable : elle peut proposer une réflexion sur ce qu'est l'art lui-même.
Van NGUYEN
ESBAMA
PROJET ARCHIVE SAINT-PASTOU Coline ESBAMA
Petites histoires de cicatrices, archiver collectionner les cicatrices les miennes, celles des autres, photo en noir et blanc, détails, reliefs, grains de peaux, photographier ce qu’il y a de moche ce qu’on cache, de prés. Puis demander leurs histoires (rigolote de chute, accident plus grave, opération) comme si j’ouvrais de nouveau la plaie. Agir comme un chirurgien. Comme ci je découpais soigneusement les points. Creuser un peu plus comme un historien un chercheur. Archéologue dans l’intimité mais pas tout à fait.
Trouver un lien, un rapport avec les archives de Hérault, s’enfermer des heures durant, désespérer, perdre son temps. S’ennuyer, s’inventer des vies, regarder les gens âgés, les habitués, déchiffrer les vieux papiers. défraîchis. Mais j’me suis rendu compte qu’c’étais plus difficile que ça d’oser demander au gens. D’oser leur prendre ce moment, souvent j’ai eu affaire a des étonnements, instant de gène, non ça ne se fait pas forcement. Je rentre dans l’intimité des gens, indiscrète, sans tact, ni finesse. Moi c’est vrai je m’en fiche, j’aimais bien mes petites cicatrices, pour ce qu’elles racontent, symbolisent, des moments de vie, c’est une trace sur ma peau à perpétuité et ça n’me gène pas de raconter, parfois même je me creusais la peau exprès. Sur les bobos que je voulais garder, suffisait d’arracher les croutes pour que ça reste. Et puis lui, c’tais toujours lui qui me gratter mes cicatrices. Il est plus là et j’oublis parfois, j’sais bien qu’y a des histoires qui n’se racontent pas…alors pourquoi pas en inventer et s'imaginer de meilleurs?
- 1926 W 1670 / [S.I.] : Portrait de Louis des Nenes, en conscrit – 1933
- 1926 W 1946/ [S.I.] : Portrait d’un militaire sur fond blanc
- 1926 W 2193 /[S.I] : Portrait de militaire
Mes inconnus, je leur pique une partie de vie, leurs histoires j’me l’invente et me l’approprie. Leurs visages deviennent paysage, comme une rivière qui aurait creusé la terre, une trace, une histoire, en mémoire.